
Course à la présidence de la Bad: Dr Samuel Munzele Maimbo pour redéfinir la trajectoire de développement
Course à la présidence de la Bad: Dr Samuel Munzele Maimbo pour redéfinir la trajectoire de développement
Kokouvi EKLOU
06/02/25 07:00
A la clôture du dépôt des candidatures pour le poste du 10e président de la Banque africaine de Développement (Bad), le 31 janvier dernier, cinq dossiers ont été enregistrés dont celui du Zambien Samuel Munzele Maimbo, vice-président chargé du Budget, de l’Évaluation des Performances et de la Planification Stratégique à la Banque mondiale.
Le Zambien Samuel Munzele Maimbo, la Sud-africaine Swazi Tshabalala, le Sénégalais Amadou Hott, le Mauritanien Sidi ould Tah et le Tchadien Mahamat Abaas Tolli sont les cinq candidats dont les dossiers ont été enregistrés à la clôture du dépôt des candidatures pour le poste de président de la Banque africaine de Développement, le 31 janvier dernier. Si plusieurs de ces candidats partent favoris pour la succession du président Akinwumi Adesina, il n’en demeure pas moins que Dr Samuel Munzele Maimbo reste un sérieux concurrent.
Prévue pour se dérouler lors des Assemblées annuelles et du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Bad, du 27 au 29 mai prochain à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’élection à la présidence de l’institution panafricaine retient l’attention des acteurs des secteurs économiques et financiers ainsi que de l’opinion publique, vu les enjeux qu’elle couve.
Loin des pronostics et des cercles de lobbying, Dr Samuel Munzele Maimbo a une carte à jouer face à ses quatre challengers. Soutenu par la Communauté de développement d'Afrique australe (Sadc) et le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), le vice-président chargé du Budget, de l’Évaluation des Performances et de la Planification stratégique à la Banque mondiale présente près de trois décennies d’expertise en finance pour le développement et mobilisation des ressources et un parcours qui s’étend sur tout le continent africain et à l'international. Avec une carrière exemplaire et un remarquable leadership, le responsable à la gestion intégrale du portefeuille budgétaire de la Banque mondiale, depuis le 1er juillet 2023, entend à travers sa vision, redéfinir la trajectoire de développement de l’Afrique.
Un technocrate bien ambitieux
A la Banque mondiale depuis 23 ans, cet éminent universitaire titulaire d’un doctorat en Administration publique (Banque) obtenu à l’Université de Manchester, d’un Mba en Finance de l’Université de Nottingham et d’une licence en Comptabilité obtenue à l’Université Copperbelt en Zambie, a gravi les échelons, occupant divers postes stratégiques qui témoignent de sa polyvalence et de son expertise dans un large éventail de priorités en matière de développement. Naguère chef de cabinet auprès de plusieurs présidents successifs de la Banque mondiale, il a joué un rôle déterminant dans l’avancement des missions et stratégies institutionnelles au plus haut niveau. Aussi son rôle de principal conseiller de la haute direction de l’institution financière sur les questions d’allocation des ressources et de planification financière, l’a-t-il conduit à piloter les processus pluriannuels de planification stratégique et opérationnelle et à superviser ainsi un budget opérationnel annuel de 5 milliards de dollars américains.
Des atouts maîtres qui font de ce technocrate hors pair un sérieux candidat au poste. Déjà, il convient de retenir que lorsqu’il pilotait la mobilisation des ressources pour l’Association internationale de Développement (Ida) ainsi que le Département Financier Corporatif pour la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (Bird), il a opéré une reconstitution historique d’Ida20. Achevée avec un an d’avance en réponse à la crise du Covid-19, cette reconstitution a permis de mobiliser un financement sans précédent de 93 milliards de dollars, dont plus de 70 % ont été alloués au continent africain. Une expérience qui le crédite d’une grande réputation dont la Banque africaine de Développement pourrait profiter dans sa mobilisation de fonds pour des financements innovants au profit du continent.
Reconnu pour son pragmatisme et son allant à relever divers challenges, beaucoup d’observateurs voient en lui les capacités à opérer des changements qualitatifs à la tête de l’institution financière panafricaine. Face à la pauvreté, aux besoins de financements auxquels fait face l’Afrique et les changements climatiques, Dr Samuel Munzele Maimbo entend être à la hauteur à travers sa vision qui met au cœur des priorités, le développement humain durable. Une ambition qui se concrétisera si et seulement si les portes de l’institution lui sont ouvertes au soir du 29 mai prochain à Abidjan.